dimanche 13 avril 2008

Efterklang - Under giant trees

Au Danemark il n'y a pas que le Stimorol, il y a aussi Efterklang, où l'une des pépites les mieux cachées d'Europe. Collectif de barbus chevelus et de demoiselles toutes aussi chevelus mais néanmoins imberbes, Efterklang pratique une sorte de post-rock pas saturé, ajouté de cuivres bigarés et de multiples bruits samplés; le versant ensoleillé de Godspeed grosso modo. Sur "Towards the Bare Hills" on entend notament comme un bruit de pas sur la neige, celui-ci forme l'ossature rythmique du morceau sur lequel survient des choeurs puis des cuivres, suivis bientôt des arpèges légers d'une harpe qu'on jurerait croisée avec un Koto japonais. Bref, l'éclectisme est de rigueur. "Under Giant trees" est un EP d'une cohérence magnifique, il offre à qui veut l'entendre une musique qui emprunte les grands espaces de Sibélius, le charme pop en plus. "Falling horses" qui débute le disque enveloppe l'auditeur d'une mélodie desespérée, aidée toujours de cuivres ajoutés de violons, la recette ne varie guère d'un morceau à l'autre mais contente tout de même par l'extrême cohérence de ces petites miniatures. "Falling Horse" résonne vraiment comme un vieux bâteau à la coque craquante, dansant sur des vagues de tristesse lancinantes. Franchement c'est beau, peut-être pas à conseiller les jours sans, cependant Efterklang n'est pas loin d'être les des groupes les plus essentiels de la vieille Europe. S j'ajoute pour le lecteur occasionnel (mais néanmoins assidu je le sais) qu'Efterklang est ce groupe qui gère aussi le label Rumraket, lequel label édita en son temps le premier album de Grizzly Bear, je ne ferais qu'aiguiller la curiosité du lecteur occasionnel (mais néanmoins assidu...). Un mot sur l'objet : le disque est sompteux, pensé dans ses moindres détails et en ces temps de dématérialisation de la musique, il est parfois bon de se reposer sur des petits morceaux de culture si bien réalisés.








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