Je ne l'ai pas encore digéré ce disque. Parce qu'il est fourmillant et beau. Yves Robert est au trombone comptemporain ce que Louis Sclavis est à la clarinette, un magnifique épouvantail qui ne fait qu'avancer au milieu d'un champ musical encore inexploré, ou pas encore tout fait. Yves Robert appartient à cette classe de musiciens français élévés à l'Americana mais qui de la noire amérique ont voulu transformer les codes pour mieux se les réapproprier. On parle pourtant quand même de jazz attention, mais la dissection des notes, des thèmes et des mélodies passe par le double spectre d'une Amérique zieutée par la riche histoire musicale européenne. Amen.mardi 16 décembre 2008
Yves Robert - Inspirine
Je ne l'ai pas encore digéré ce disque. Parce qu'il est fourmillant et beau. Yves Robert est au trombone comptemporain ce que Louis Sclavis est à la clarinette, un magnifique épouvantail qui ne fait qu'avancer au milieu d'un champ musical encore inexploré, ou pas encore tout fait. Yves Robert appartient à cette classe de musiciens français élévés à l'Americana mais qui de la noire amérique ont voulu transformer les codes pour mieux se les réapproprier. On parle pourtant quand même de jazz attention, mais la dissection des notes, des thèmes et des mélodies passe par le double spectre d'une Amérique zieutée par la riche histoire musicale européenne. Amen.jeudi 11 décembre 2008
Katsuhiro Otomo - Anthology
Avec Akira, Otomo est pour beaucoup d'entre nous européens le premier auteur à nous avoir fait pénétrer le monde du manga adulte, en regard immédiat avec le monde plus infantile d'Akira Toriyama. De toutes les manières, l'évidence qui frappait en regardant ces dessins et surtout en lisant ces histoires, outre le grand nombre de pages qu'elle occupaient, c'était l'évidente qualité de ces travaux, la richesse et le fourmillement des histoires, des mondes crées. Otomo frappait fort avec Akira en mettant en image d'une part un univers post-apocalyptique relativement cohérent mais le tour de force consistait d'autre part à y adjoindre une reflexion sur l'adolescence et ses mutations de première valeur. Le questionnement prenait en compte la relation au sexe, aux drogues, à la violence, l'autorité, bref, 6 tomes qui circoncrivaient parfaitement les aspirations des jeunes lecteurs que nous étions.mercredi 10 décembre 2008
Christophe Blain - Gus
Il y a ce petit rictus qui ne me quitte pour ainsi dire jamais alors que je lis ce nouvel album de Christophe Blain, troisième opus de Gus, la série au pays des cow-boys créée il y a maintenant presque deux ans. Je dois à Blain ce rictus parce qu'il est l'un des rares auteurs à réussir à conjuguer la lubricité du propos avec une tenue toue épreuve du déroulement de l'histoire. Alors je ris; Lorsque Gus ou Clem attaquent une banque, détournent un train ou s'emparent simplement d'une diligence je n'en peux plus de rire à ce qui sous-tend leur action même : la divîne chasse à la petite culotte. Voilà en quoi Blain est si génial, il a remit sciemment la petite culotte au centre du débat bédéphilique. Décidément on manque cruellement d'auteurs de cette trempe.dimanche 7 décembre 2008
Keketigui Traore (1934~2008)
Keletigui Traore était le chef d'orchestre de l'immense ensemble guinéen "l'orchestre de la Paillote" qui devînt finalement "keletigui et ses tambourinis" après le split avec l'orchestre des jardins de Guinéen. Dans la pure tradition des orchestres ouest-africain nés après la décolonisation, La PAillote jouait juste, ouvrait pour les bals, les receptions, mais plus que tout ça c'était un formidable vivier de musiciens incroyables. Alors que Keletigui est décédé le mois dernier à l'âge de 74 ans (tout juste un jour après Miriam Makeba), il paraissait évident de lui rendre un léger hommage ici, même si sur la toile on ne trouve pas encore de documents sonores qui rendent dignement justice aux incroyables talents de ces musiciens du post-colonialisme. On se contentera donc d'un vague clip youtube en contemplant la pochette déchue d'un 33 trs abîmé. C'est un peu triste la musique par moment.
jeudi 4 décembre 2008
Illogic - One bar left EP
C'est la bonne nouvelle d'un mois de décembre qui s'annonçait, il faut bien l'avouer, comme tout pourri. En bref et en deux mots : Illogic revient ! On l'avait laissé cinq ans plus tôt avec un celestial clockwork d'une renversante beauté, son hip-hop lourd chargé par les productions de Blueprint (déjà évoqué ici) et après un leger break que chez Weightless recording ils appellent pudiquement "a 4-years hiatus", Illogic revient enfin. mardi 2 décembre 2008
K-The-I??? - Yesterday, today & tomorrow
L'ordinaire du hip-hop développé dans ces colonnes est habituellement plutôt composé d'une musique soul-full ou puisant allégrement dans le funk, le jazz ou même le blues. Tous ces genres ayant ma préférence quotidienne, le rap que j'écoute le plus s'en délecte logiquement égolement. K-the-i ???, kiki pour les intimes, fait ici figure d'exception avec sa musique résolument synthètique et moderne, minimale, nappée d'electro pour encéphalogramme dopé au bpm. Ca c'est pour le cliché, parce que kiki c'est encore un peu plus que ça.En écoute "decision", d'autres morceaux sur son myspace en liquant sur le titre de cet article.
PS : dédolé pour les éventuels lecteurs de ce blog d'avoir été un peu long à la détente ces derniers temps, mais il faut dire que le boulot était plus qu'au rendez-vous. Merci à ceux qui ont pris le temps de laisser un commentraire même aux articles plus anciens. Merci Jyjy donc !! Ravi que toutes ces lectures t'aient plu !