dimanche 9 novembre 2008

George Pelecanos - King Suckerman

Les voyages en train favorisent la lecture de romans quand même un peu kleenex. je n'ai rien contre Pelecanos, mais par contre j'ai récemment pris le train en compagnie de son King Suckerman. Palpitante, l'intrigue prend place à DC dans le milieu des années 70. Trafic de drogue et gros bras, gros flingue, sniffette et roulage de joints au programme. Mais surtout, une bande son comme j'amais je n'aurais osé rêvé. Tout y passe, de Curtis Mayfield à Can, de Pink Floyd aux Meters, aux Bar-Kays, Hendrix, le Mahavishnu orchestra, Parliament, James Brown et sa BO pour Black Caesar. Bref, du vrai son dans un bouquin, c'est suffisament rare pour être signifié.
Pelecanos a une plume un peu légère mais qui se sort parfaitement bien de toutes les situations que le scénario lui inflige. C'est fluide, sans trop de fulgurance mais l'efficacité est là. Ici, pour ce King Suckerman emblématique d'un certain cinéma des 70's, la blaxploitation, Pelecanos se contente du minimum syndical tout en choisissant avec un soin rare ses seconds rôles, ses personnages principaux, et l'envoutante musique qui tisse une toile sonore autour de cette avancée dans le mur implacable.
Si vous avez vu avec délice The Wire produit par HBO, vous savez alors qu'il y a derrière cette série un instigateur d'origine grecque nommé Pelecanos. Je ne m'étonne pas quand à moi de la qualité de la série au regard de l'extrême minutie dont l'auteur fait part dans l'établissement de ce bouquin là.

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